La Self défense féminine, un traitement adéquat contre la dépression saisonnière

8 novembre 2019

L’automne est officiellement revenu et nous voici tous inégaux devant ses effets secondaires. Quand certain.es s’émerveillent de tant de jolies couleurs florales, de la cueillette des champignons, des toutes premières longues soirées passées au coin du feu à griller des châtaignes, d’autres s’assombrissent aussi vite que leur journée, ralentissent leurs envies au rythme des feuilles qui se meurent et commencent à se renfermer dans le noir de journées passées à s’emmerder comme des rats morts, reflet éternel de leur vie morne et sans intérêt… Bref, la grosse déprime… Celle qui nous fait rater un cours de Krav parce que « fatigué.e »… puis deux parce que « pas l’moral »… un mois parce que «ouh là là pas de sport depuis plusieurs semaines »… La grosse déprime de base, la mélancolie silencieuse qui nous pousse ni vu ni connu jusqu’au « Ben j’y retournerai après les fêtes maintenant, pfff… »

Si tel est votre cas, cet article est pour vous !

Apprends à connaître ton ennemi : la dépression saisonnière. Ce n’est pas un mythe. De nombreuses études ont effectivement prouvé une prévalence des dépressions liées au temps d’ensoleillement reçu dans notre journée (Cela concerne aussi nos autres sens : l’ouïe, l’odorat, le tactile et le goût. Le curcumin[1] à fond… Des voies à étudier…). La principale caractéristique de cette dépression est un trouble d’ordre affectif, autrement dit un trouble de l’humeur et ce trouble est prédominant chez – je vous le donne en mille – les femmes avec une hypersomnie, une augmentation des troubles alimentaires et par conséquent du poids. [2]

Et soyons honnêtes, beaucoup d’entre nous dépriment encore plus lorsqu’elles ne réussissent pas à contrôler leur alimentation, leur poids (même si ce n’est pas justifié), ont ensuite une mauvaise opinion d’elles-mêmes et glissent ainsi de plus de plus dans la déprime. Le cercle vicieux quoi…

Mais finalement comment en sommes-nous arrivé.es là ? Quel était le point de départ ? La baisse de quantité de lumière reçue…

La lumière bloque la production de mélatonine, l’hormone du sommeil tandis qu’elle favorise la sérotonine, l’hormone qui nous protège de la dépression. En automne beaucoup moins de lumière donc le système est enrayé naturellement : on produit plus d’hormone du sommeil (on est fatigué.e, épuisé.e) et moins d’hormone de protection contre la dépression (on noircit tout). Vos « ouais, de toutes façons je suis nul.le, je ne tiens jamais ce que je dis, j’arrive jamais au bout de ce que je commence… j’ai envie de rien en ce moment… » ne sont pas une cause originelle de votre dépression mais une CONSEQUENCE ! C’est parce que la lumière des jours se réduit que cela entraîne ce comportement…   

A la base, ce n’est même pas un problème de volonté !! Donc arrêtons de nous auto-flageller et cherchons plutôt le traitement adéquat pour enrayer au maximum ces effets.

Nous cherchons donc un traitement qui stoppe la production de mélatonine et qui augmente la production de sérotonine, qu’on appelle aussi parfois « hormone du bonheur »…

L’activité physique permet justement la production d’influx nerveux et la transmission de molécules de neurone en neurone. « there is an increase in the brain of the serotonin precursor tryptophan that persists after exercise. [3] Pratiquer une activité de self défense (féminine) va donc non seulement vous donner des techniques pour essayer de vous en sortir face à un agresseur mais en plus, augmenter et permettre à la sérotonine d’être synthétisée par le neurone voisin et donc de vous défendre contre ce fichu manque de lumière. Sans compter que le sport produit aussi de l’endorphine, et augmente ainsi son action analgésique ou ses effets « euphorisants », cette sensation de bien-être ressentie après cours.

Et quand vous reprenez du poil de la bête : vous vous redressez, vous relevez la tête, vous vous sentez un peu mieux dans vos baskets. Et là, comme par hasard, un éventuel agresseur se méfiera beaucoup plus… Le cercle vertueux est revenu…

L’un des meilleurs traitements contre la dépression saisonnière serait ainsi de ne surtout pas lâcher le sport mais bien au contraire de s’y accrocher comme jamais pour obtenir une dose de bien-être indispensable pour affronter cette longue période. [4]

A chaque fois que les symptômes apparaissent : « j’ai envie de rien… pas envie d’y aller… j’ai envie de voir personne… », hop : une prise du traitement : un cours de self !

La Self Défense Féminine, un vrai rayon de soleil !


[1] Psychopharmacology (Berl). 2008 Dec;201(3):435-42. doi: 10.1007/s00213-008-1300-y. Epub 2008 Sep 3. Antidepressant activity of curcumin: involvement of serotonin and dopamine system. Kulkarni SK1, Bhutani MK, Bishnoi M.Author informationPharmacology Division, University Institute of Pharmaceutical Sciences, Panjab University, Chandigarh, India. skpu@yahoo.com https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=Bhutani%20MK%5BAuthor%5D&cauthor=true&cauthor_uid=18766332

[2] European Archives of Psychiatry and Clinical Neuroscience October 2019, Volume 269, Issue 7, pp 833–839 | Cite as Prevalence of seasonal depression in a prospective cohort study https://link.springer.com/journal/406

[3] J Psychiatry Neurosci. 2007 Nov; 32(6): 394–399.  PMCID: PMC2077351 PMID: 18043762 How to increase serotonin in the human brain without drugs Simon N. Young https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2077351/#

[4] https://www.mediachimie.org/sites/default/files/chimie-sport-junior_3.pdf

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